ECONOMIE
Une année de perdue pour l’Outre-mer
Publié le 7 mai 2008
Victorin Lurel, secrétaire national du PS à l’outre-mer, a estimé hier que “la première année de la présidence Sarkozy a été une année de perdue pour les outremers, engendrant une déception totale pour les populations ultramarines”.
Dans un communiqué, M. Lurel écrit “qu’après le cyclone Dean, la solidarité nationale n’a pas joué suffisamment”, que “le volet outre-mer du Grenelle de l’environnement reste lettre morte” et que “les petites retraites, majoritaires outre-mer, attendent une revalorisation urgente qui, malgré les promesses, ne vient toujours pas”. Le député PS, président du conseil régional de Guadeloupe, ajoute “qu’avec déjà plus de six mois de retard sur le calendrier initial, la loi programme pour l’outre-mer reste, pour l’heure, un effet d’annonce qui n’entrera en vigueur au mieux qu’en 2009, voire en 2010, ce qui montre le peu d’entrain du gouvernement à agir en faveur de territoires dont les besoins sont pourtant considérables”. “Ce projet ne satisfait aujourd’hui ni les élus, ni les socioprofessionnels, inquiets des dispositions prévues pour le logement ou pour la défiscalisation dans certains secteurs comme le nautisme”, poursuit M. Lurel. Selon lui, “l’impulsion qu’aurait pu provoquer l’élection d’un nouveau président de la République n’a pas eu lieu”. “Aucune initiative n’a été prise pour traiter les problèmes spécifiques du pouvoir d’achat dans les outremers où les tarifs bancaires comme ceux des billets d’avions, du carburant et des denrées alimentaires s’envolent”, écrit-il. “Les allocations familiales vont baisser, la prime pour l’emploi est menacée, les franchises médicales viennent grever le budget des ménages et les services publics sont pénalisés avec les suppressions de postes”, ajoute M. Lurel