Ile Maurice : une conversion économique réussie en économie insulaire ou comment passer de l'économie sucrière aux nouvelles technologies et aux activités du tourisme de haut de gamme
Par claude gelbras, jeudi 7 juin 2007 à 18:51 :: Documentation :: #36 :: rss
« Les Echos » Jeudi 7 juin 2007 (extraits de l'article d'Annick COLYBES).
L'île Maurice attire les investisseurs internationaux. Rappel :
Population 1,2 millions d’habitants
Superficie : 2000 km²
Croissance : 5% à 6% par an
Taux de chômage : 8,5%
Port franc, Zone franche : 9000 sociétés « off shore »
Cette république idéalement située dans l'océan Indien joue la carte des résidences de tourisme haut de gamme.
Menacée par la libération des prix du sucre sur le marché mondial en 2008 et par la concurrence des pays asiatiques dans son industrie textile, l'île Maurice cherche de nouvelles ressources.
Le pays, dont les performances économiques après la création de son port franc - le plus important de l'Océan Indien - lui ont valu d'être appelé le « Tigre de l'Afrique », encourage une production d'éthanol à partir de sa canne à sucre et développe des activités de services, notamment dans l'orbite d'une Cyber City, fer de lance des technologies de l'information.
Il entend aussi jouer une carte maîtresse : le tourisme.
« Le paradis est une copie de Maurice », avait écrit Mark Twain. Les atouts géographiques de l'île de Paul et Virginie, sur la route des Epices, et climatiques, qui en font
une destination à l'année, lui promettent 825.000 visiteurs en 2007, un chiffre en hausse de 11 % sur celui de 2006. Pour relever le défi du ministère du Tourisme d'en accueillir 1,2 million en 2010, il doit élargir son offre résidentielle.
Déjà amplement doté d'hôtels avec 10.000 chambres déjà disponibles et la programmation d'un millier supplémentaire par an d'ici à cette date, il vient de lancer un ambitieux programme, dit IRS (Integrated Resort Scheme ou centre de villégiature intégré), d'aménagements de ses sites qui recense déjà une vingtaine de projets immobiliers dont six sont définitivement retenus par le gouvernement.
Ces IRS devront proposer, outre des appartements de grand standing, des prestations luxueuses : hôtels cinq étoiles, piscines, spa, marina, parcours de golf...
En réponse à une stratégie d'image résolument haut de gamme « pour protéger le patrimoine », précise Rama Sithanen, le ministre des Finances, ils sont tous commercialisés à des prix élevés auprès d'investisseurs internationaux. Les projets IRS représentent un potentiel d'investissements de 3 milliards de dollars (2,2 milliards d'euros) et prévoient la création de 12.000 emplois dans les prochaines années.
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